Aujourd’hui, le secteur du développement personnel est en pleine expansion, répondant ainsi à une demande toujours plus croissante d’un public varié en quête d’amélioration des divers domaines de l’existence.
Que cela concerne la vie privée, ou la vie d’une entreprise, la mise en place d’un projet, la connaissance de soi et bien d’autres choses encore…
En réalisant à quel point ce terme « développement personnel » renferme de domaines et d’axes de travail, on est en droit de se demander s’il reflète réellement ce que l’on cherche à accomplir dans un travail sur soi.
En explorant l’origine du mot « personnel », nous apprenons qu’il nous vient du latin « persona », qui évoque le masque, l’apparence extérieure, tandis que le mot « intérieur » nous arrive du latin « interior » qui fait plutôt référence à ce qui est caché et suggère une sorte d’intimité.
De fait, lorsque nous souhaitons travailler sur l’acquisition d’une nouvelle compétence comme la prise de parole en public, ou sur la manière de s’habiller de façon adaptée pour un entretien l’embauche, par exemple, nous agirons avant tout sur notre apparence et la façon dont nous allons être perçu par notre environnement.
Si par contre, ce qui nous occupe est davantage la gestion de nos émotions ou la quête de sens, cela touche plutôt un espace en nous qui ne se voit pas, qui reste subjectif puisqu’il s’agit de notre espace intérieur.
Lorsqu’on parle de développement intérieur, beaucoup de gens font l’amalgame avec une quelconque pratique spirituelle du genre « New Âge ». Or, il n’en est rien ! Il ne s’agit pas de savoir canaliser les anges ou je ne sais quelle entité archétypale et finir en grand maître spirituel ! Il est plutôt ici question de trouver, en soi, ses propres ressources, de les identifier et d’apprendre à s’en servir. Le développement intérieur se fonde d’ailleurs sur des approches scientifiques comme la psychologie positive ( cf. étude Bolier et al.2013 ) ou l’intelligence émotionnelle ( Cf. L’intelligence Émotionnelle de Daniel Goldman ) dont les nombreuses études démontrent le sérieux, la pertinence et les bénéfices dans la gestion des émotions, les performances au travail, le relationnel, en accédant et en reconnectant avec cet espace intérieur que nous méconnaissons encore bien souvent et qui pourtant, fait partie intégrante de notre qualité d’êtres humains.
Le souci avec le développement personnel, c’est que le terme est un peu fourre-tout, souvent utilisé à tort pour désigner une variété de pratiques pouvant être très différentes, ce qui empêche ici de bien comprendre ce qui est en jeu. On parlera ainsi de coaching bien-être aussi bien que de coaching sur la performance professionnelle, deux domaines qui semblent aux antipodes, l’un comme l’autre, d’un véritable changement intérieur capable de se manifester durablement dans l’environnement externe. Le développement personnel se charge avant tout, de travailler sur les différentes casquettes de notre petite personnalité, en aidant à développer une compétence comme par exemple, le leadership dans le management, un meilleur sens de l’organisation de son temps…
On ne se situe pas dans la connaissance profonde de soi, ou de son aptitude à la résilience, on reste sur la « persona », le masque, les casquettes que nous enfilons machinalement chaque jours pour nos diverses activités.
Or, à la lumière de cette petite réflexion, nous comprenons que pour qu’un changement soit durable, il est nécessaire d’aller rechercher sa consolidation plus loin que dans le mental où réside notre petite personnalité coiffées ses diverses casquettes ; c’est toute une structure de ressources internes logées encore dans l’inconscient lorsque le cheminement vers la connaissance de soi n’est pas encore
amorcé.
Le PLED ou Protocole de Libération Émotionnelle et de Décentration, dont je propose la formation sur Be-ecoaching.com, répond parfaitement à ce besoin de développement de notre intérieur. Il permet en effet de se dégager de la surface de notre mental et de l’aspect émotionnel grâce à l’écriture expressive et à la méditation visualisatrice guidée, afin d’aller explorer ces dimensions inhérentes à notre nature, en favorisant l’éveil à soi-même, et la conscience de notre aptitude à
la résilience tout en réalisant aussi que les réponses à bon nombre de problématiques sont en nous, et que nous pouvons bâtir notre propre plan d’action en fonction des éléments que nous a aurons inventoriés.
Le développement personnel et le développement intérieur, nous l’avons vu, désignent deux domaines de travail sur soi différents. Les deux ont leur pertinence et sont, à mon sens, complémentaires.
Cependant, il me semble logique de bien distinguer ces deux terminologies qui ne désignent pas la même sphère de travail sur soi. Alors que le développement personnel améliore nos performances et touche des aspects superficiels de nos vies, le développement intérieur engage un cheminement authentique vers notre essence profonde, garantissant un résultat durable.
Il est donc essentiel de bien distinguer ces deux approches pour choisir celle qui correspond le mieux à nos besoins, et ainsi éviter les frustrations liées à des attentes mal orientées.
Christelle Carré Coach Professionnelle